« le passage »
Le soir, la foule, le bruit,...., ambiance habituelle d'une grande ville. Comme au son d'un signal, inaudible pour les autres, la foule s'ecarta. Ils etaient quatre, marchant deux par deux. Deux paires semblables, bien que differentes. Dans les yeux des hommes c'est Elle qui etait le fantasme de certains, la curiosité de certains autres, mais n'en laissant aucun indifferent. La lumiere des lampadaires se refletant aur le noir brillant de sa tenue de vynil faisait autour d'Elle comme une aura sombre mais etonnament brillante. Les talons de ses cuissardes claquaient sur le bitume du trottoir, en rythme avec les eclats des chaines et des clous qui agrementaient sa mise. Ses cheveux blonds, presque blancs, formaient une aureole autour de son visage au maquillage sophistiqué, fait d'une main experte. A coté d'Elle, marchant à la meme hauteur, son trois-quarts en vynil laissant entrevoir un pantalon en cuir, une ceinture cloutée tombant sur une hanche. Contrairement a Elle, ses bottes à semelles epaisses, qui lui montaient jusqu au genou, ne faisaient pas un bruit. Ses pas etaient accompagnés que par les cliquettis metallique et les crissements de son tee-shirt en latex que laissaient apparaître les balancements des pans de son manteau quÎl avait laissé ouvert. Il paraissait sans expression, ses yeux cachés derriere de sombre lunettes de soleil. Derriere Eux, se differenciant par la mise et l'attitude; lui comme elle, marchant la tete basse avaient dans les yeux tout le plaisir ressenti à marcher ainsi derriere la personne qui detenait chaque instant de sa vie. Enserée dans son corset, les jambes modelées a en etre parfaite par des bottes a hauts talons, elle s'amusait à sentir le regard des hommes qui, la voyant soumise, fantasmaient de la voir leur appartenir; s'attardaient sur ses seins comme offerts sur un plateau par le corset et dont une fine soie blanche ne faisait que laisser voir leurs galbes tout en ne cachant que les details. Mais tout ceci l'amusait car, si besoin etait, son epais collier de cuir qui completait, pour le bonheur des yeux de Son Maitre, le droiture imposée par le corset; lui rappelait qu'elle n'appartenait qu'a Lui. Son corps, comme son ame, elle les avait offert à cet homme dont elle savait que l apparente froideur pouvait laisser la place à la plus suffocante des ardeurs. A coté d'elle, paraissant presque timide, som compagnon de promenade n'avait d'yeux que pour Elle. Sans le montrer il observait sa demarche. La tete baissée, il ne pouvait pas voir plus d'Elle, mais dans sa demarche, assurée malgré les stilettos, il l'imaginaient conquerante, fendant la foule, tel un vainqueur entrant en ville conquise. Sous ses habits etroitements ajustés, des cordes entouraient son corps. Sous certains eclairage il se doutait bien que les cordes noires devaient s'apercevoir sous la finesse de la chemise qu'Elle avait choisie tout specialement. Mais loin de le gener cette idée exitait son imagination. Personne n osait passer entre Eux et leurs soumis. Comme si le lien invisible qu'il y avait entre Lui et elle; entre Elle et lui; lien invisible mais pourtant plus solide qu'une chaine d'acier trempé; les empechait de passer. Les rires et les paroles s'eteignaient sur leur passage, comme si la vue de leur procession etouffait tout les bruits, attirait tout les regards. Mais , indifferents a tout ce qui se passait autour d'eux, ils marchaient au milieu de l'espace que laissaient les gens s'ecartant devant eux.
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